|
Saint-Urcize vu à travers le journal des
auvergnats |
11ème année - 1892
n° 2 du 10.01.1892
Saint-Urcize. - Le conseil de guerre était appelé à juger avant
hier le sieur Calmels Jean-Pierre, originaire de Saint-Urcize,
arrondissement de Saint-Flour, dans le Cantal.
Incorporé au 105ème régiment d’infanterie en 1885, il s’évada
de prison où il était en punition et il déserta. Il resta
absent de son corps, du 6 décembre de la même année, c’est-à-dire
deux mois après son incorporation, jusqu’au 26 juillet 1886.
Arrêté par la gendarmerie, il fut incarcéré à la prison du
corps. Il parvint, on ne sait par quel miracle, à s’évader des
locaux disciplinaires par une petite ouverture. Il fut porté une
seconde fois déserteur du 1er août 1886 au 29 septembre 1891. Il
fut à cette date arrêté dans la Lozère par la gendarmerie au
moment où il rentrait en France après un séjour de 5 ans en
Belgique.
Incarcéré à nouveau à Clermont, dans la prison du 105ème, il
s’évada une troisième fois en brisant les barreaux de la
prison et déserta pour la troisième fois du 11 octobre au 29
novembre. Arrêté une seconde fois dans la Lozère, il fut enfermé
à la prison militaire.
Cette fois-çi, surveillé étroitement, il ne put s’évader.
Me Sicard présente sa défense.
Le Conseil, écartant le chef d’accusation de désertion à
l’extérieur, condamne Calmel à deux ans de prison.
Saint-Urcize. - Mercredi, M. le docteur Dejean, membre du conseil
général de la Lozère, a été victime d’un grave accident sur
le territoire de notre commune. Il revenait de Nasbinals où ses
affaires l’avaient appelé, et revenait à Chaudesaigues où il
habite aujourd’hui, en compagnie de M. L’abbé Gabrillargues,
vicaire à Lacalm ; il s’arrêta quelques heures à Saint-Urcize
pour voir des malades.
En quittant Saint-Urcize, lorsqu’ils furent au village de Repons,
leur cheval, qui est vicieux, fit un écart, renversa le véhicule,
le brisa même ; le docteur dans la chute se fit de graves
contusions ; son compagnon s’en tira avec une légère égratignure
au coude droit.
M. l’abbé Gabrillargues transporta le docteur à Repons, chez
M. Boissonnade, le Parisien, un des vieux abonnés de l’Auvergnat
de Paris ; là on lui prodigua les premiers soins et il put passer
la nuit dans cette maison hospitalière. Le lendemain, on le
transporta à Nasbinals dans sa famille.
Son collègue au conseil général, Mr. le Docteur Daudé, ancien
Maire de Marvejols fut appelé en toute hâte : il constata que,
fort heureusement, les blessures ne présentent aucune gravité ;
la seule qui puisse le faire souffrir, c’est une entorse à un
genou.
n° 3 du 17.01.1892
Saint-Urcize. - Des malfaiteurs inconnus ont détruit une clôture
d’enclos appartenant à Mr. Aygalenc, propriétaire à
Saint-Urcize. Une enquête est ouverte.
n° 4 du 24.01.1892
Saint-Urcize. - Le sieur G... de Saint-Urcize, était accusé
depuis plusieurs jours par la rumeur publique, d’avoir dérobée
une certaine quantité de bois de sapin dans la forêt d’Aubrac.
Un garde forestier, M. Alphonse, ayant voulu faire des
observations à G..., celui-ci l’injuria de la plus grossière
façon, avec des expressions de cet acabit :
• C’est pas parce ce que tu as une grosse tête que tu me fais
peur, si nous étions aussi bien tous les deux dans la forêt, je
me chargerais de te dresser.
Naturellement, le garde forestier dressa procès-verbal pour le
fait d’outrages par paroles.
Il résulte cependant de l’enquête faite à propos du bois, que
les fagots trouvés chez plusieurs personnes et vendus par le
sieur G..., ne provenaient pas de la forêt d’Aubrac, ils
venaient tout simplement d’une propriété appartenant à M.
Ipcher.
n° 7 du 14.02.1892
Saint-Urcize. - Madame Boucharine née Antoinette Baduel, de
Repons, a obtenu devant le Tribunal de St-Flour sa séparation de
corps et de biens d’avec son mari.
Me Dandé, Avoué.
n° 8 du 21.02.1892
Saint-Urcize. - La Foire qui devait tenir cette semaine à
Saint-Urcize n’a pas eu lieu ; il parait du reste qu’on la
tient très rarement, et, cette année, avec le temps qu’il
fait, il eût été trop difficile aux vendeurs de s’y rendre.
n° 12 du 20.03.1892
L’hiver vient tard, mais il vient. Nous sommes dans la neige
jusqu’aux genoux. Et le mauvais temps parait vouloir durer.
n° 16 du 17.04.1892
Saint-Urcize.- Il parait que Papillon, volage comme ses pareils,
vous abandonne (ingrate patrie, tu n’auras pas ses os) et
qu’il pose sa candidature conservatrice au Conseil Municipal de
Marvejols. Donc nous n’aurons plus, au 1er mai de liste
conservatrice à combattre. Mais il est bien probable aussi que
les électeurs tiendront à se défaire du Maire actuel, dont on a
pu dire qu’il faisait regretter l’ancien. Mr. le Docteur
Delmas, en effet, n’habite jamais la commune, et, dans ses rares
voyages, il n’a guère su se concilier la sympathie des électeurs.
n° 17 du 24.04.1892
Saint-Urcize. - Le froid est revenu dans notre pays montagneux, où
la végétation est toujours en retard, la gelée n’a pas fait
beaucoup de dégâts, mais le thermomètre est très bas et nous
ne pouvons quitter le coin du feu. espérons que la bataille électorale
va nous amener un peu de chaleur.
n° 19 du 08.05.1892
Un temps exceptionnellement beau avait attiré, à la foire dite
de St-Marc, beaucoup de monde, Les cours s’y sont maintenus
fermes et même élevés, sur les animaux gras. Les moutons s’y
sont fort bien vendus. Un propriétaire de la commune a retiré de
quatre moutons, la modeste somme de 205 frs.. On estimait qu’ils
pesaient 60 kg l’un. Un second propriétaire a acheté pour
l’engrais 95 moutons, à raison de 42 frs. par tête. Ce sont
des prix vraiment rémunérateurs pour nos paysans.
n° 20 du 15.05.1892
Saint-Urcize. - Mr. le Dr. Delmas ni Mr. Ipcher ne se représentant,
la lutte n’a pas présenté le caractère aigu des dernières élections.
Mr. Delmas Notaire, arrive second.
n° 21 du 22.05.1892
Maire : Chazaly - Adjoint : Nicolas
n° 22 du 29.05.1892
Recoules. - Maire : Delmas - Adjoint : Bonnet
n° 23 du 05.06.1892
Saint-Urcize. - Un malfaiteur s’est introduit ces jours derniers
dans la remise de M. Aigalhinc, demeurant à Neboulette, et lui a
dérobé huit chaînes de vaches, du pain et une certaine quantité
de beurre. Pour pénétrer dans la remise qui était fermée à
clef, le voleur a passé par une porte dérobée, close intérieurement
au verrou, mais qu’il a ouverte en passant le bras par une
petite ouverture. Ce malfaiteur est inconnu, mais les gendarmes,
à l’aide de certains indices, ne tardera sans doute pas à
trouver sa piste.
n° 24 du 12.06.1892
Nous souffrons énormément de la sécheresse, le foin est en
partie perdu. Décidement le bon Dieu nous punit d’avoir élu
une municipalité républicaine. Ajoutez à cela qu’en peu de
temps nous avons eu une mortalité exceptionnelle. Plus de 10
morts subites. Pour nous ramener à la foi perdue, ou du moins égarée,
pleurez toutes vos larmes, dévotes, et, ainsi, donnez à l’Hère,
l’eau qui lui manque et nous manque tant.
n° 25 du 19.06.1892
Saint-Urcize. - Mr. Albouy a été victime d’un vol d’une génisse,
âgée d’un an, au poil jaune d’or. Cette bête avait une
oreille fendue.
n° 26 du 26.06.1892
Saint-Urcize. - Le Conseil de guerre du 19ème corps d’Armée
fait rechercher Antoine RAULHAC, natif de Saint-Urcize, âgé de
21 ans, échappé du pénitencier militaire. Jusqu’à présent
ces recherches sont demeurées infructueuses.
Le foire du 20.06 a été bonne, malgré la coïncidence de la
foire de Chaudesaigues. Les derniers orages dans la montagne ont
fait pousser l’herbe, et, ainsi, la baisse a été enrayée ; il
y a même une légère hausse sur les bêtes à cornes. Les
commercçants de la localité ont tous fait d’excellentes
affaires.
n°27 du 03.07.1892
Saint-Urcize. - Au concours de Rodez, une médaille d’argent a
été obtenue par Mr. Costeroste, de Bertot, pour sa présure et
autres articles de vachers.
Le Conseil Municipal a voté une somme de 50 frs. pour la création
d’un bureau de bienfaisance. La souscription s’élevera dans
la commune à un chiffre respectable mais c’est surtout sur les
parisiens que nous comptons. nous leur adressons, par la voie de
l’Auvergnat, un pressant appel, en les priant de faire parvenir
au plus tôt leur obole à Mr. Delmas, Notaire à Saint-Urcize ou
à Mr. Vaissade.
n° 28 du 10.07.1892
Saint-Urcize. - Le 31.07, en l’étude et pardevant Me Delmas,
Notaire à Saint-Urcize sera vendu, sur la mise à prix de 22.000
frs. le domaine de Jeaubaret (bâtiment d’exploitation, prés,
champs et pâtures).
n° 29 du 17.07.1892
Saint-Flour. - Nous relevons les noms suivants de nos jeunes
compatriotes élèves du département reçus à divers examens.
..... Amélie Mercuy de St-Urcize.
On commence à s’occuper de l’élection prochaine du conseil général
; les électeurs de notre importante commune constatent avec
amertume que, depuis bien des années, ils réclament en vain un
bureau de poste et de télégraphe ; et ils se demandent la raison
pour laquelle leurs voeux sont restés à l’état... de voeux
formulés par le conseil général. Avec un peu de réflexion, ils
se disent que si leur représentant était un homme plus actif,
s’occupant d’autres choses que de ses rancunes, il pourrait
obtenir facilement ce bureau de poste et de télégraphe dont la nécessité
est évidente. Et la conclusion qu’ils tirent de tout cela,
c’est que Mr. Roussilhe ne doit pas avoir leurs voix. Mr.
Ginisty aura chez nous une grosse majorité.
n° 31 du 31.07.1892
Saint-Urcize. - Le Conseil Municipal a élu membre de la
commission de l’Hospice, Mr. l’Abbé Ipcher, Chanoine
honoraire et Mr. Remise-Villaret.
Monsieur Jean Peret, Voiturier à Saint-Urcize, revenait de
Saint-Flour à une allure un peu vive, lorsque, par suite d’un
violent cahot, produit par une grosse pierre, il fut projeté à
terre. Une roue lui passa sur la tête, lui causant de profondes
contusions à une joue et à la nuque. L’état de Mr. Peret est
beaucoup moins grave qu’on aurait pu le supposer au premier
abord. On l’à transporté à l’Hospice de St-Urcize.
n° 32 du 07.08.1892
Elections au conseil général
Chaudeaigues. Mr. Ginesty 600 v. Elu - Mr. Roussilhe 5
Saint-Urcize :130 et 76 voix.
Dès la proclamation des résultats, Mr. Ginesty a offert un
punch...
Saint-Urcize. - Nous avons fait dimanche notre devoir en donnant
une bonne majorité à Mr. Ginesty. Comme don de joyeux avènement,
nous attendons de lui la prochaine installation de notre bureau de
poste et télégraphe.
n° 33 du 14.08.1892
Il y a eu en 1891, dans l’arrondissement de St-Flour, 1116
naissances dont 562 de sexe féminin. Les décès s’élèvent à
977 dont 481 de sexe féminin. Les naissances dépassent donc les
décès de 119.
On nous écrit, avec prière d’insérer :
« Comme à Paris et sa banlieue, le canton de Chaudesaigues vient
enfin d’être purgé du choléra que l’on nomme ici ‘choléra
roussilhard’, fort distinct des autres dénommés nostras,
morbus asiatique, etc, mais assurément le pire de tous et le plus
à redouter. Quelle délivrance et combien sont sonores les
soupirs de satisfaction ! Ce fléau implacable, qui depuis près
de quinze ans rongeait notre pays, semant sur son chemin victimes
sur victimes, a été combattu vigoureusement et victorieusement
sans trêve ni relâche par le célèbre Docteur Ginesty, qui a
tout osé, tout bravé depuis deux ans pour saisir et étreindre
le monstre, qu’il a terrassé et réduit à néant. Honneur et
gloire au célèbre Docteur ! Et c’est à genoux que nous lui
disons : Merci.
Honneur aussi à ceux qui l’ont aidé dans une si noble tâche !
Et qu’ils prennent part de la reconnaissance publique.
Maintenant que l’oeuvre d’assainissement est terminée, vivons
et dormons en paix en bénissant à jamais notre libération.
Ainsi soit-il. »
n° 35 du 28.08.1892
Notre fête de la Saint-Roch, a été excessivement brillante. La
population parait débarassée avec bonheur de l’ostructionniste
Roussilhe ; pour le pays, la défaite de cet homme est comme une
aurore. Espérons qu’avant un an nous aurons poste et télégraphe
et courrier par la gare d’Aumont. Mercredi et jeudi il a
beaucoup plu.
n° 36 du 04.09.1892
Nasbinals. - Au moment ou je vous écris (10 h 9 min du matin, 26
août, une secousse de tremblement de terre qui a duré environ 4
secondes a été ressentie à Nasbinals ainsi que ce matin à 4 h
20. Aucun dégât.
Saint-Urcize. - La grande préoccupation du moment, c’est le
transfert du cimetière dont tout le monde comprend l’urgence et
la nécessité.
Mais ce qui semble vouloir donner suite au plan dressé sur les
ordres de l’ancien maire M. Delmas et dont l’exécution coûtera
au moins 12.000 frs.
En effet alors qu’il serait facile d’avoir le nouveau cimetière,
toutes les formalités légales remplies, près du Bourg, pourquoi
persister à l’établir le long d’une route couverte de neige
et de combles, à trois kilomètres de l’église, aller et
retour ?
« De plus, pourquoi construire pour une population de 1.300 âmes
un cimetière de 77 ares, c’est -à-dire de 7.700 mètres carrés
? N’est-ce pas étrange et vouloir gaspiller des fonds qu’il
faudra emprunter ?
« En admettant que la commune vende cent concessions perpétuelles
de quatre mètres carrés l’une, et de six mètres carrés avec
les espaces vides entre chaque concession, il restera encore 7.100
mètres carrés pour la fosse commune. La moyenne des décès étant
de 25 à 30 par an, une dizaine de personnes seront enterrées
dans les concessions perpétuelles, et une vingtaine dans la fosse
commune.
« En supposant que chaque tombe exige - ce qui est le maximum -
deux mètres carrés l’une, la fosse commune ne sera alors
renouvelée que tous les 177 ans 6 mois. Dans ces conditions, qui
voudra acheter, même à vil prix, des concessions perpétuelles,
puisque l’on en possédera une gratis pour cent
soixante-dix-sept ans six mois dans la fosse commune ?
« Au contribuable de réfléchir. Ils dépenseront bien davantage
s’ils préfèrent un cimetière grandiose et très éloigné du
bourg à un cimetière plus rapproché et mieux en rapport avec
leurs vrais besoins. A eux d’exposer les motifs qu’ils ont
d’accepter ou de rejeter l’un ou l’autre projet, dans
l’enquête de commodo et incommodo qui sera faite, par arrêté
préfectoral, à la mairie de Saint-Urcize, les 2, 3 et 4
septembre, par M. Martin, maire de Lieutadès. - Un contribuable
économe.
n° 37 du 11.09.1892
Saint-Urcize. Mr. Charbonnier, demeurant à la ville vieille,
revenait à cheval, pendant la nuit, de la foire de Lacalm lorsque
sa monture s’emballa. M. Charbonnier, désarçonné eut un pied
pris dans l’étrier. Sa bête le traîna sur un parcours de
plusieurs mètres. Le malheureux ne tarda pas à sévanouir tout
couvert de contusions, et au bout de quelques instants deux
individus, venant de Paris et habitant La Trinitat le trouvant
inanimé, le rappelèrent à lui et le remirent en selle. Mais
quelle ne fut pas la stupéfaction de M. Charbonnier, en
s’apercevant que sa bourse contenant 2.000 frs. en billets et en
or avait disparu. Il n’a eu d’autre ressource que de demander
une enquête.
n° 39 du 25.09.1892
Saint-Urcize. - Un commencement d’incendie, dû à des causes
inconnues, a éclaté dans la maison de M. Pagès, fermier. Les
voisins, prévenus aussitôt, se sont empressés, à grand renfort
d’eau versée à pleins baquets, d’éteindre les flammes
naissantes. Les dégâts causés par le feu sont presques nuls,
mais il n’en est malheureusement pas de même de ceux causés
par l’eau, car, dans leur dévouement, les braves voisins
avaient littéralement inondé la maison.
n° 41 du 09.10.1892
Saint-Urcize. - Notre instituteur M. Astié est envoyé à Saint-Rémy,
il est remplacé par M. Feuillade, de Pierrefort, M. Jaffre est
nommé instituteur stagiaire.
Mademoiselle Chapoulade est nommée institutrice à Pennavayre en
remplacement de Madame Peschaud nommée à Saint-Just.
n° 42 du 16.10.1892
Au retour de la foire, M. Baptiste Rouquet, qui habite un buron
dans la montagne a constaté que des malfaiteurs avaient pénétré
dans son poulaillier, à l’aide d’effraction, et avaient fait
main basse sur les coqs et les poules.
n° 43 du 23.10.1892
Foire du 13.10 /... les bouchers achetaient les boeufs de bonne
qualité à raison de 65 à 67 frs. les 100 kg, et les vaches et
les génisses bien grasses à raison de 48 à 50 frs. Il est parti
une grande quantité de jeune bétail dans la direction d’Espalion,
de Rodez et du Tarn.
n° 44 du 30.10.1892
Saint-Urcize. - L’hiver a déjà fait son apparition sur le
plateau d’Aubrac. Le 22 et le 23, la neige tombait à gros
flocons ; elle avait formé sur le sol une couche d’environ 8 à
10 centimètres. Heureusement le vent a tourné du côté sud le
24 et cette neige a vite disparu. Nos paysans désireraient ne pas
en revoir de nouveau, au moins de quelques jours, car ils ont
encore de l’herbe dans les prés et les granges ne sont pas,
cette année-çi, trop bien remplies.
n° 51 du 18.12.1892
Saint-Urcize. - Un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences
est arrivé mercredi dernier sur le territoire de cette commune.
M. Casimir Remise allait accompagner ses deux nièces en voiture
au village de Nasbinals. A hauteur de Peyrebesse, le cheval
s’emballa, et M. Remise voulut le maitriser en tenant les
guides.
L’animal recula, et il renversa la voiture dans un fossé. Le
conducteur eut la jambe cassée au desus de la cheville. Quant à
ses deux nièces, elles en furent quittes pour la peur.
|
|
|