L'AUVERGNAT DE PARIS 1882-1901

 

Saint-Urcize vu à travers le journal des auvergnats

14ème année   -   1895

 

n° 1 du 6.01.1895

Saint-Urcize - Nous apprenons la mort de M. L’abbé Jean-Henri Ipcher, ancien curé de S.U., décédé le 24 décembre 1894, à S.U. ou il était retiré depuis 4 ans. Mr. Ipcher était né le 19 août 1810, à S.U. Ordonné prêtre le 8 novembre 1835 par Mgr Caladen, il fut successivement vicaire à Chaudesaigues, curé de Faverolles et enfin de Saint-Urcize du 1er juin 1870 au 1er décembre 1890.

 

n° 2 du 13.01.1895

Saint-Urcize. - Les créanciers de la faillite du sieur Pierre-Jean Vigouroux, marchand de bestiaux, dem. à S.U., canton de Chaudesaigues, arrdt de St-Flour, sont prévenus que le juge-commissaire a désigné le mercredi 16 janvier 1895 à 10oo du matin, pour procéder à la vérification des créances de ladite faillite. En conséquence, ils sont invités à se rendre, au jour et heure ci-dessus indiqués, au Tribunal de Commerce de l’arrdt de St-Flour, dans le local ordinaire des assemblées des créanciers, à l’effet de faire la vérification des créances. Ils peuvent se faire représenter par un mandataire, même en vertu d’un pouvoir sous-seing privé, sur papier timbré et enregistré avant la réunion. Les titres, accompagnés d’un bordereau sur papier timbré, doivent être remis avant la réunion, soit au syndic, soit au greffier. St-Four, le 9 janvier 1895.

 

n° 4 du 27.01.1895

Saint-Urcize. - Al a suite d’une discussion A... S... et G..., domestiques à S.U. ont brutalement frappé le sieur Remise, cultivateur au même lieu, à coups de bâton sur la tête. L’état de la victime est grave. Procès-verbal a été dressé contre les brutaux agresseurs.

 

n° 5 du 03.02.1895

Saint-Urcize. - Depuis longtemps, nous demandons un nouveau cimetière, celui que nous avons étant beaucoup trop petit pour une population aussi importante que celle de notre commune. Nos voeux vont être exaucés, grâce à l’intelligente initiation de notre excellent maire, M. Remise, et un nouveau cimetière va être aménagé au Pleaux, près de Montfermier, propriété de M. Ipcher. On doit en donner les travaux à l’adjudication dès les premiers jours du printemps. Les parisiens de S.U. apprendront cette nouvelle avec plaisir.

              Samedi soir, on a aperçu deux loups au ruisseau de Montfermier ; ils étaient en train de dévorer à belles dents une génisse crevée ; ils se sont enfuits dès qu’ils ont aperçu des hommes.

              Il est tombé beaucoup de neige. Le courrier d’Aumont à  S.U. ne se fait que tous les deux jours et à pied. Il gèle très fort sans discontinuer.

 

n° 8 du 24.02.1895

Saint-Urcize. - Pour une discussion au sujet d’un délit forestier, une rixe a éclaté entre Jean Calmel, Antoine et Baptiste Chastang, tous trois propriétaires au village de Grezette. Le sieur Calmel a été assez gravement maltraité.

 

n° 11 du 17.03.1895

Saint-Urcize. - Nous avons vécu littéralement sous la neige pendant quelques jours. Il était impossible de faire le courrier en voiture et souvent même à cheval. Les colis ont dû rester en gare de St-Chély ou à Aumont. Le temps, maintenant, est revenu au beau. Les nuits sont toujours fraiches mais il dégèle dans la journée. Le printemps s’annonce.

 

n° 21 du 26.05.1895

Saint-Urcize. - Nous avons eu, vendredi et samedi, deux journées épouvantables, on se serait dit en plein hiver. La neige couvrait le pays dans toutes les directions. Lundi la neige avait disparu.

 

n° 22 du 02.06.1895

Depuis un mois à peine, la jeune Marie Moulin, âgée de 20 ans, née à Javols (Lozère) était domestique chez le sieur Peret, à Beauregard. Depuis cette époque aussi, M. Peret constata qu’on lui avait dérobé plusieurs objets. Il prévint la gendarmerie qui vins faire une enquête. La gendarmerie trouverat tous les objets volés dans des trous de la muraille. Leurs soupcons se portèrent sur la domestique qui, intérogée, finit par avouer avoir volé les divers objets qu’on lui présentait « pour venir en aide à sa mère qui est malheureuse ». Marie Moulin a été mise en état d’arrestation.

 

n° 26 du 30.06.1895

Saint-Urcize. - Les nouvelles que nous recevons des différents points de Chaudeaigues nous apportèrent la certitude du succès de la candidature Bergounhon. Décidément, on s’aperçoit que M. Roussilhe est un homme néfaste. Il jète comme un sort à ceux qui l’approche...

 

n° 27 du 07.07.1895

En vertu d’un extrait de jugement, la gendarmerie a procédé à l’arrestation d’un nommé Jean-Pierre Ribayrolis, berger, condamné par le Tribunal Correctionnel à six jours de prison.

 

n° 28 du 14.07.1895

Saint-Urcize. - Une jument estimée à 400 frs. a été dérobée à M. Jean Vigouroux, épicier demeurant à S.U. par un malfaiteur qui n’a pu encore être retrouvé.

 

n° 29 du 21.07.1895

Saint-Urcize. - suite. L’année dernière, Mr. Remise, Maire de S.U. et Mr. Bergounhon notaire au même lieu offraient un livret de la Caisse d’Epargne aux élèves de l’école publique de garçons qui avaient obtenu le certificat d’études primaires.

Cette année-ci ces mêmes bienfaiteurs offrent une montre aux élèves qui ont réussi au même examen. Au nom de ces enfants, nous remercions ces généreux bienfaiteurs. Nous  voudrions que cet exemple eût un plus grand nombre d’imitateurs, afin que chaque élève eût  à la fin de l’année scolaire au moins quelques petits ouvrages pour pouvoir lire pendant les vacances.

L’adjudication des murs de clôture du cimetière a eu lieu mardi 16 courant. M. Privat de Nasbinals a été déclaré adjudicataire.

 

n° 30 du 28.07.1895

Saint-Urcize. - On se rappelle que des individus, venus on ne sait d’où, ont volé, il y a quelques jours, deux chevaux ; l’un appartenant à M. Vigouroux ; l’autre à M. Ch... de S.U.. Après beaucoup de recherches on les a retrouvés tous deux dans la forêt de S.U., dans la journée de lundi.

 

n° 32 du 11.08.1895

Saint-Urcize. Nous avons eu de la pluie constamment pendant huit jours. Depuis jeudi, le temps est revenu au beau.

              Tous les gendarmes étant à Champagnac pour y arrêter les journalistes, les malfaiteurs et tapageurs s’en donnent à coeur joie dans nos contrées.

La clôture de Mme Marie Nicolas, ménagère, a été brisée ;

Mme Marie Porte a porté plainte contre Joseph Niel, sa femme et Marie Vaissière, qui l’on brutalisée et frappée à coup de pierre et de bûche ;

Dans la nuit du 4 au 5/08, on a brisé une fenêtre appartenant à M. Vital Hostalier.

 

n° 33 du 18.08.1895

Recoules d’Aubrac. - On nous annonce le décès de M. Pierre Costeroste, d’Escudières et de M. Jean Dellus qui s’était marié avec Mme veuve Brioude, née Jeanne Villaret, autrefois à Paris rue de Berlin.

 

n° 34 du 25.08.1895

Saint-Urcize. - Notre fête de Saint Roch a été fort belle. Nous avons, cette année, de nombreux Parisiens et beaucoup étaient venus, pour la fête, des communes voisines, surtout d’Aubrac. Le Maire, Mr. Remise, a présidé la fête avec son ordinaire bonne humeur. On s’est beaucoup amusé. M. Bergounhon était vivement félicité pour son élection. Les cafés et auberges ont énormément travaillé. Le temps était superbe.

 

n° 35 du 01.09.1895

Saint-Urcize - Plainte a été portée par la veuve Marie Ginesty contre sa voisine Rosalie Prunière qui ne cesse, parait-il, de l’injurier et de répandre sur son compte des calomnies.

Cette semaine, ont comparu devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Flour, Mr. Joseph Niel et Mme Niel née Marthe Baduel, et Marie Vessières, accusés tous trois d’avoir porté des coups à Mme M. Jeanne Poret. Le tribunal a acquitté Mme Marie Vessières; mais il a condamné les époux Niel, le mari à 25 Frs. d’amende, la femme à 16 Frs.

Girbal Etienne de Saint-Urcize a été condamné à 5 Frs. d’amende pour injure à un garde-champêtre, dans l’exercice de ses fonctions.

 

n° 36 du 08.09.1895

Saint-Urcize - Une enquête est ouverte au sujet de diverses plaintes - outrages publics à la pudeur, menaces de mort, coups et blessures par 4 habitants de la commune de Gresettes contre Marie Porte, domestique chez le sieur Trousselier.

La gendarmerie a arrêté en flagrant-délit de mendicité et vagabondage le sieur Cros, journalier, originaire de Paris.

Un bris de clôture a été commis par un individu que l’on croit être un domestique, Jean S.. au service de M. Remise, propriétaire. Cet individu a lancé des pierres dans une fenêtre de la maison d’habitation appartenant à la femme Antoinette Boucharain. Trois carreaux et le cadre en bois de la fenêtre ont été brisés.

 

n° 37 du 15.09.1895

Saint-Urcize - Une enquête est ouverte à la suite d’une plainte portée par le sieur Joseph Niel, propriétaire, qui accuse la femme Emilie Huguet, domestique chez le sieur Trousselier, d’avoir fait un faux témoignage devant le Tribunal, dans une affaire où Niel a été condamné.

 

n° 38 du 22.09.1895 - photocopie.

 

n° 41 du 13.10.1895

Saint-Urcize - Un individu s’est introduit dans la nuit du 7 courant, dans une écurie appartenant à Pierre Boissonnade et a volé une ... valant 6 Frs.

 

n° 42 du 20.10.1895 - photocopie

Vendeur : Picy, vins-charbons rue d’Allemagne, 106 / Acheteur : Audran.  - Au fonds.

 

n° 43 du 27.10.1895

Saint-Urcize - Le temps est toujours très beau et nous en sommes heureux, car il ne sera pas possible de nous chauffer. Les communes qui avaient jusqu’ici le droit de couper du bois aux forêts d’Aubrac ne peuvent y entrer sans être passibles d’une amende. Comme le disait si bien une feuille de l’Aveyron, la semaine dernière, il ne se passe de jour sans que MM. les gardes dressent vingt procès-verbaux. D’après cela, jugez si le bois coûte cher et si nous tenons aux beaux jours.

 

n° 44 du 03.11.1895

Saint-Urcize - Dimanche matin, les toits des maisons ont changé de couleur. La neige, après une forte gelée, avait fai t son apparition. Les premiers rayons du soleil la firent disparaître assez vite de la colline, mais le Puy de Gudes a conservé son chapeau blanc.

Nasbinals - Nous avons le regret d’apprendre le décès à l’âge de 50 ans de M. Jean Gaillard veuf de Dame Marianne Gabrilargues. Le défunt était originaire de Saint-Urcize. Il était le frère de M. Gaillard, ancien Parisien, aujourd’hui décédé, qui s’était établi maître d’hôtel à Saint-Urcize et avait acheté la caserne de gendarmerie. M. Gaillard, qui vient de décédé laisse deux garçons en bas âge.

 

n° 46 du 17.11.1895 - photocopie

 

n° 47 du 24.11.1895 - photocopie

Saint-Urcize. - Mr. Soubrier, vicaire de S.U. a été tranféré au faubourg de Saint..

 

n° 48 du 01.12.1895 - photocopie

Saint-Urcize. - M. Lemaire, facteur, a été grossièrement injurié par le nommé Issarny, dit Teisset, de Recoules d’Aubrac.

 

n° 49 du 08.12.1895

Saint-Urcize - M. Jean Picy, propriétaire, a été l’objet d’un Procès-verbal pour un délit de chasse sans permis. M. Pierre Raynal, propriétaire, prétendant avoir été victime d’un vol de 450 Frs. La gendarmerie ayant ouvert une enquête, a fini par retrouver, dans un tiroir, la somme qui manquait, moins 40 Frs. que M. Raynal aura probablement perdu.

Le Tribunal de Saint-Flour s’est déclaré incompétent pour trancher le différent survenu entre MM. Boissonnade et Pradal menuisier et a renvoyé l’affaire devant le Juge de paix. On sait que M. Boissonnade refuse de finir de payer un travail fait par M. Pradal sous prétexte qu’il n’a pas été fait à temps et qu’il n’a pas été fait par M. Pradal lui-même, etc...

 

n° 50 du 15.12.1895

Saint-Urcize - M. Bonhomme, boulanger, a eu un nouvel héritier, le mère et le futur mitron se portent bien.

 

n° 51 du 22.12.1895

Saint-Urcize - Une rixe a éclaté entre la femme Marie Fournier, ménagère, et Jean-Louis Cayla, domestique à Lacalm (Aveyron). Une enquête est ouverte.

 

n° 52 du 30.12.1895

Saint-Urcize - Par exploit du 19/12, Mme Vaissade née Brousse de Saint-Urcize a demandé sa séparation de biens au Tribunal de Saint-Flour.  - Me Boudon, Avoué.

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